C'est dans une ambiance très chaleureuse (dans tous les sens du terme!) que nous nous sommes retrouvés samedi 11 février dernier à la salle St-Aubert pour une veillée sur ce thème :
« Aucune parole mauvaise ne doit sortir de votre bouche ; mais, s’il en est besoin, que ce soit une parole bonne et constructive, profitable à ceux qui vous écoutent. »
L'enseignement de la soirée a été précédé de 2 témoignages de jeunes, Sébastien et Hervé. Ils expliquaient notamment comment ils avaient trouvé leur place en tant que chrétien, dans leur boulot et engagements.
Enseignement donné par Elodie :
" FAISONS LA CHASSE AUX MÉDISANCES ! "
« Aucune parole mauvaise ne doit sortir de votre bouche ; mais, s’il en est besoin, que ce soit une parole bonne et constructive, profitable à ceux qui vous écoutent. »
J’ai été piégée par Dieu cette semaine ! Des témoignages étaient prévus pour cette veillée mais j’ai dit à Mélanie qu’on aurait tous grand besoin d’un enseignement sur ce thème. Elle m’a répondu « ok, tu peux le faire ! » J’ai tenté de lui dire que c’est plutôt moi qui avait besoin qu’on m’enseigne, mais elle m’a assuré que quand on travaille un thème on est la 1e personne à en profiter. Donc j’ai accepté, et effectivement, l’Esprit saint m’a rappelé plein de choses que j’avais pu lire, il m’a permis de préparer ce petit enseignement, et ça m’a fait du bien. Donc n’attendons pas d’être des saints pour faire des enseignements et réfléchir sur la parole de Dieu, au contraire !
1/ Peut-être qu’on est tenté de dire « Ohh, les paroles mauvaises, c’est pas si grave ! »
- Au contraire, d’ailleurs plusieurs livres du nouveau testament nous parlent de ce qui sort de notre bouche. Notamment dans l’évangile de Matthieu, chapitre 15 : « Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur ; mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend l’homme impur. »
- Saint Jacques dans sa lettre au chapitre 3 nous dit « la langue est une toute petite partie de notre corps mais elle est un fléau, toujours en mouvement. Elle nous sert à bénir le Seigneur mais aussi à maudire les hommes, qui sont créés à l’image de Dieu.»
- Pour ceux qui suivent le programme d’Open bible, pour lire le nouveau testament en un an, le verset d’hier était du 2e chapitre de l’épître aux romains. Qui s’en souvient ? « Quand tu juges les autres, tu te condamnes toi-même ». Déjà si je me mets à critiquer je ne suis plus crédible en tant que chrétien. Et si je juge, je me fais juge à la place de Dieu. Or Jésus lui-même ne nous juge pas quand nous péchons ! Donc j’ai tout faux !
- Le catéchisme de l’Eglise catholique nous parle des calomnies, des médisances, de l’ironie. Nous pouvons trouver toutes les sortes de paroles mauvaises, aux n°2477 jusqu’au 2481. Il nous dit que ce sont toutes les paroles qui portent atteinte au respect de la réputation des personnes.
- Le pape François revient souvent sur ce thème, en disant par exemple « si tu parles mal de ton frère, tu tues ton frère ». Il parle aussi du « terrorisme de la médisance » ! Il dit qu’on peut tuer avec sa critique, ses comparaisons, ses envies et ses haines.
Il traite d’hypocrite ceux qui vivent en jugeant le prochain, en parlant mal du prochain, car ils n’ont pas la force, le courage de regarder leurs propres défauts. En fait il reprend l’histoire de la poutre et de la paille dans l’évangile de Luc : « Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? » (Luc 6,39-42)
Ce sont des paroles très dures, mais c’est pour nous faire réaliser le mal que nous faisons par nos paroles.
Personnellement, j’ai dû apprendre (et j’apprends encore !) à arrêter de me moquer d’une personne de mon entourage. J’avais tendance à ridiculiser ses points faibles et j’aimais beaucoup parce que ça faisait rire autour de moi, mais au final ça faisait beaucoup de mal à la personne et je me concentrais sur ses défauts au lieu de voir ses énormes qualités.
2/ Si justement, c’est trop tard, le mal est déjà fait !
- Si j’ai mal parlé
1/ Je dois d’abord prendre conscience du mal que j’ai fait, à une personne infiniment aimée par Dieu. Je dois me reconnaître faible et m’ouvrir à la miséricorde de Dieu. Attention à ne pas désespérer ! ça c’est une tactique du diable.
2/ Dans le livre de Pascal Ide qui s’appelle « les 7 péchés capitaux », j’ai appris que pour lutter contre un péché, plutôt que de se dire tout le temps « je ne dois pas faire ça, je ne dois pas faire ça », il vaut mieux se concentrer sur le fait de faire l’inverse de notre péché. Donc ici je dois apprendre à bénir, à dire du bien de cette personne et reconnaitre ses qualités.
3/ me confesser, me reconfesser, me re-re-confesser… Dieu ne se lasse pas de nous pardonner nos péchés. Si on en a marre de se confesser pour les mêmes choses, se demander pourquoi on prend une douche chaque jour, alors qu’on sait très bien qu’on va se salir à nouveau ! et on peut être sûr qu’à force de se confesser on va devenir meilleur !
- Si on a dit du mal de moi.
1/ faire tout pour ne pas entrer dans un conflit en répondant sur le même ton ou en étant encore plus blessant ! ça parait évident mais c’est vraiment très tentant quand on est blessé !
2/ pardonner = répandre sur notre plaie un amour plus grand que l’amour brisé.
3/me demander s’il n’y a quand même pas une part de vrai, qui pourrait me faire avancer
Ste Thérèse : « considérez ceux et celles qui vous blessent comme les instruments de Dieu. Laissez vous humilier, c’est Dieu lui-même qui vous forme. »
3/ Qu’est-ce que je dois dire alors ?
- L’épitre de Saint Jacques au chapitre 3 nous dit que dompter sa langue, c’est devenir maître de soi. »
Je vous rappelle la suite de notre verset de la lettre aux Ephésiens : « mais, s’il en est besoin, que ce soit une parole bonne et constructive, profitable à ceux qui vous écoutent »
- Ce peut être une correction fraternelle : en cas de mauvais comportement qui blesse les autres, Jésus nous demande d’aller trouver l’autre seul à seul, pour le reprendre, pour gagner ce frère au bien (mt 18, 15). Sinon, s’y prendre à plusieurs, si c’est possible.
- Le pape François nous dit : Et si une personne semble mériter qu’on dise du mal d’elle ? « Mais va, prie pour lui ! Fais pénitence pour elle ! Et puis, si c’est nécessaire, parle à une personne qui peut remédier au problème. Mais ne le dis pas à tous ! ».
« Celui qui marche vraiment à la suite de Jésus chasse tout mensonge, toute fausseté, toute simulation et toute hypocrisie de ses actes et de ses paroles. Croire c’est devenir témoin de la vérité. » Youcat 453
Démarche : prier pour quelqu’un qu’on a tendance à critiquer, à juger, s’imaginer avec elle devant le saint sacrement pour qu’il nous réapprenne à nous aimer !
Merci Seigneur pour cette nouvelle veillée vécue dans la joie et la fraternité !
RDV le 11 Mars. La veillée se déroulera également salle St Aubert
(face à l'église St Géry) pour votre confort.
http://www.lebuissonardent.com/youparoisse-veillee-buisson-ardent-mars-2017.html